Je suis donc allé conduire Elsie chez la vet de la rue Saint-Denis. Brave et vaillante la belle. Et hop dans la cage. Et hop dans le taxi. Deux univers différents et totalement inconnus. Elle n'a pas bronché, n'affichant que son air curieux permanent. Je l'ai confiée à cette petite équipe qui me la rendra vendredi soir après l'avoir stérilisée.
Faut que je vous décrive l'intervention de cet hurluberlu dans la salle d'attente. Nous y sommes trois avec la réceptionniste. Le type en question doit avoir commencé sa trentaine. Fier de son mâle, un gros matou costaud noir et blanc, il informe la fille de l'accueil que ce Jethro est le Roi de sa ruelle, qu'aucune chatte ne lui résiste et qu'aucun rival ne lui arrive à la cheville.
Poursuivant son monologue, il décrit à la dame de quelle façon il installe stratégiquement des mangeoires d'oiseaux pour faciliter la chasse de son matou qui raffolle de ces petites bêtes et qui, une fois le volatile neutralisé, s'amuse à les voir battre des ailes pour se défendre. Et que l'oiseau le plus nono était l'étourneau et que ...
C'est alors que j'ai vu le visage de la réceptionniste changer du tout au tout. Elle a fait un grand O avec sa bouche et n'a pu s'empêcher de presque crier à l'homme en question :
- Mais vous êtes complètement malade ! Ça va pas la tête ?
Et l'étrange de lui répondre :
- Hey ! Capotes pas Chose, c't'une joke !
C'est à ce moment précis que la technicienne est venue me chercher pour le pré-examen de la belle Elsie. Quand j'y suis repassé, sans ma chatte, avant de sortir, le type n'y était plus et la dame semblait avoir repris ses esprits.
jeudi 19 juillet 2007
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2 commentaires:
Le proprio de Jethro avait fort probablement un lien de parenté avec les Berverly Hillbillies, non ? ;-)
Au moins il s'est fait répondre, la dame aurait pû demeurer complaisante, mais non! Hop elle lui a dit ce qu'elle en pensait!
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