mercredi 8 octobre 2008

Une sentence effrayante !

Celle-là est absolument authentique, je vous l’assure. Bon, j’aurais pu vous la raconter en faisant jouer le rôle principal à une de mes connaissances. Mais, j’assume : c’était bel et bien moi …

Début des années 80. Je comparais à la Cour Municipale Montréal pour une accusation vraiment mineure mais néanmoins sérieuse : on m’a surpris dans un de ces petits cafés « after hours » qui vendait de l’alcool sans permis aux petites heures du matin. Descente de police, etc.

La Cour ! Ça m’énerve évidemment, c’est une première et je n’ai pas du tout envie de contester : j’étais là, ils m’ont « pogné » et je vais plaider coupable. Pas d’avocat à payer : je vais plaider coupable.

J’attends dans l’enceinte que mon nom soit appelé. On m’appelle et je m’approche du petit quadrilatère où on me fait jurer de dire « toute la vérité, rien que … etc » avec la main sur la bible.

Le juge me demande si je veux un avocat que la Cour me fournirait d’office. Je refuse et le procureur fait donc la lecture de l’acte d’accusation.

Le juge me demande alors : « Monsieur, que plaidez-vous ? ».

« Je plaide coupable, votre Honneur », que je réponds.

Ai-je vraiment besoin de vous dire que je suis sur le gros nerf et que je ressens vivement tout l’aspect solennel de cet instant ?

Après avoir conversé à voix basse avec le procureur, le juge me dit :

« Monsieur, pour votre sentence, je vous condamne à cent-cinquante dollars et un mois … ».

Je pense que je vais perdre connaissance : je suis sûr que j’ai pâli énormément. Hey, je vais aller passer un mois en prison, viaaarge !

Voyant mon état, le juge renchérit : « Vous voulez deux mois, monsieur ? ».

Je capote.

Un avocat dans la salle s’est approché de moi pour me demander si ça allait. Je lui ai dit à voix basse que deux mois de prison, ça n’a pas d’allure …

Il me dit alors dans le creux de l’oreille : « Non, non ! Les deux mois, c’est le délai pour payer l’amende de $150 … ».

J’ai vivement remercié « Votre Honneur » et je suis sorti de la salle avec un grand soupir de soulagement, fort heureux dans les jours qui ont suivi, de raconter mon étourderie à qui voulait bien l’entendre.

Et je termine l’anecdote en vous le répétant : rigoureusement authentique !

8 commentaires:

Drew a dit…

Dans ce temps là ça nous dérange pas de choper 6 mois ;-)

Les genoux m'auraient lâché j'te jure mec!

Sally Fée a dit…

Bon, OK, je vous crois cette fois-ci :O)

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Faut admettre que Monsieur Le Juge n'était pas très clair... ;) En passant, ces Honneurs ne devraient-ils pas parler un français à la fois impeccable et irréprochable ?

Tout comme Contes de fée, je te crois cette fois. :-o

crocomickey a dit…

À part du sac de menteries de ma vieille de Rimouski,je ne pense pas vous avoir raconté souvent des faussetés ...

Zoreilles a dit…

Ton histoire m'a fait penser à cette chanson de Richard Desjardins et le groupe Abbittibbi, Le chant du bum!

Attends, je prends ma guitare, je te chante le dernier couplet, c'est encore une toune à 3 accords :

Le juge m'a dit/Vous n'avez rien commis/Je vous condamne conséquemment/À 100 piasses ou l'hiver en dedans/Merci beaucoup, votre seigneurie/En voilà un qui m'a compris/Je pense que je vas prendre l'argent.

Refrain : J'aras dû ben dû donc dû farmer ma grand yeule

Une p'tite frette a'ec ça?

;o)

crocomickey a dit…

@ Zoreilles

T'es impayable ma kriss de folle !

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Oui, notre Zoreilles est impayable, en effet et tu as raison : le seul sac de menteries que tu nous aies racontées provenaient de ta vieille folle de Rimouski... ;)

Zoreilles a dit…

T'es dur à suivre, Croco. Hier, tu m'écris (chez nous) que j'ai la tête bien vissée sur les épaules et là, tu me dis que je suis une kriss de folle...

Je t'en devais une mais là, je considère qu'on est quitte!!!

;o)